"Quand règne la métrique, nul ne se soucie plus de la qualité (d'un chanteur, d'un commercial, d'un vidéaste, d'un enseignant, d'un médecin…), mais se focalise sur la quantité : le nombre d'entrées, le nombre de vues, le nombre d'étudiants, d'amis, de clients, de patients…), de sorte, par exemple, qu'on n'opère plus dans certains hôpitaux des patients à risque afin de «garder le taux de mortalité bas»." Libération
Jerry Z. Muller, La tyrannie des métriques
Traduit de l'anglais par Patrick Hersant
Essai, 234 pages. Prix: 22 € / 28.90 CHF
(paru le 30 janvier 2020)
ISBN 978-2-940427-40-6
Les métriques – ou mesures de performance chiffrées – envahissent de plus en plus d’organisations publiques et privées, de l’enseignement et des hôpitaux jusqu’à la police et la finance. Au lieu de compléter le jugement intelligent et compétent des personnes appelées à prendre des décisions, elles sont souvent utilisées pour définir les finalités même des organisations.
Les effets pervers de cette obsession métrique sont multiples. À la place d’acquérir des connaissances, les étudiants s’entraînent à réussir des tests standardisés ; pour garder le taux de mortalité bas, les patients à risque ne sont plus opérés dans certains hôpitaux ; dans quelques villes, les policiers embellissent leurs rapports, exagérant ainsi le succès de la lutte contre la criminalité ; la crainte de ne pas atteindre les quotas exigés pousse certains employés de banque à des opérations frauduleuses.
Dans ce livre, Jerry Z. Muller explique les origines intellectuelles et sociales de l’obsession métrique, analyse les failles récurrentes de l’usage des métriques et montre comment les stratégies d’adaptation ou de contournement produisent régulièrement des conséquences néfastes. Mesurer est souvent nécessaire, mais vouloir remplacer le jugement par l’usage des données quantifiées conduit immanquablement à l’échec.
* * * * *
Nous sommes nombreux à sentir vaguement que l’usage répandu des paramètres quantitatifs nous égare, déprécie le jugement humain subtil et récompense ceux qui savent manipuler le système. Le livre de Muller explique clairement l’origine de cette mode, pourquoi elle est souvent contreproductive et pourquoi elle nous empêche d’apprendre.
Tim Harford, Financial Times
La presse française parle de l'édition originale : Les Echos Le Monde (blog) La vie des idées Xerfi Canal (vidéo)
Dans la presse : BFM La librairie de l'éco (minute 2.00) Libération Le Figaro France Culture (Le journal des idées) Lectures
Commander: FNAC amazon.fr Decitre Place des libraires Paris Librairies Payot (Suisse)
Extrait