John Dunn Libérer le peuple

Extrait

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John Dunn, Libérer le peuple – histoire de la démocratie


publié par les éditions markus haller


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Préface : Pourquoi la démocratie ?


Ce livre raconte une incroyable histoire. L’histoire d’un mot dont l’origine est presque accidentelle. L’histoire longue et souvent ignominieuse d’un mot qui domine depuis peu l’imagination politique du monde entier. Dans ce livre, j’ai essayé de montrer que nous savons bien peu de choses de cette remarquable ascension, mais que nous pouvons également tenter d’en saisir les causes et d’en mieux comprendre le sens.

Pourquoi la démocratie occupe-t-elle aujourd’hui la place qui est la sienne ? Pourquoi domine-t-elle ainsi le discours politique du monde moderne ? Quel est le sens réel de cette récente domination ? Lorsque l’Amérique et la Grande-Bretagne ont entrepris d’ensevelir Bagdad sous les décombres, pourquoi l’ont-elles fait au nom de la démocratie, parmi toutes les autres raisons invoquées ? Et si cette prédominance inédite n’était qu’illusoire ? Et s’il ne s’agissait que d’une tromperie à grande échelle ? Et si c’était le signe de la confusion la plus totale ? Ou au contraire celui d’un grand progrès moral et politique, qui doit désormais s’étendre au monde entier et devenir un peu plus concret pour que l’histoire se termine de façon rassurante ?

Par ce livre, j’entends expliquer l’extraordinaire présence de la démocratie dans le monde d’aujourd’hui. Je veux montrer comment cette notion a d’abord été un remède improvisé à des problèmes grecs très circonscrits, il y a deux mille cinq cents ans ; comment elle s’est brièvement développée, par intermittence, pour s’éclipser presque partout pendant deux mille ans. Ce livre raconte encore comment elle est revenue à la vie sous la forme d’une véritable option politique moderne, et comment elle est d’abord ressuscitée, sous un autre nom, lors de la guerre d’indépendance américaine et avec la création de la nouvelle république américaine. Ce livre raconte comment elle est réapparue, presque immédiatement après et sous son nom véritable, mais de façon bien plus erratique, au milieu des troubles de la Révolution française. Ce livre raconte ensuite sa lente mais inexorable ascension, pendant un siècle et demi, et son triomphe absolu depuis 1945. Dans cette ascension, on peut observer la permanence de certains éléments mais voir aussi que les ruptures ont été fortes entre le modèle grec original et les États démocratiques modernes. On comprend mieux, alors, comment la démocratie a pu entraîner une telle adhésion et ce qui a pu et peut encore susciter une telle méfiance et une telle peur et ce qui lui vaut d’être encore à ce point décriée, intellectuellement et moralement. En soixante-quinze ans, la démocratie est devenue le noyau politique de ce que l’Occident entend proposer au reste du monde. Aujourd’hui, plus que jamais, nous devons comprendre de quoi est réellement fait ce noyau, et l’expliquer à ceux à qui nous proposons cette option.

C’est pourquoi dans ce livre, j’essaie de répondre à deux grandes questions. La première porte sur une très étrange caractéristique du débat politique moderne. La seconde porte sur l’événement politique le plus important de ces soixante-quinze dernières années. Personne, à ma connaissance, n’a jamais véritablement cherché à répondre à la première de ces deux questions. Rares sont même ceux qui l’ont posée en des termes clairs et honnêtes. Les réponses à la seconde question sont en revanche légion. Elles envahissent les pages des journaux sérieux et sont devenues des truismes du commentaire politique contemporain. La plupart de ces réponses sont cependant erronées, et il suffit de se pencher avec attention sur les termes de la question pour comprendre aussitôt qu’il est extrêmement difficile d’y répondre. Je suis convaincu que les réponses à cette question sont étroitement liées et que mises bout à bout elles soulignent quelque chose de très important dans le débat politique moderne. Les lecteurs ne seront peut-être pas de cet avis ; j’espère cependant qu’ils pourront se faire leur propre opinion en tentant de répondre aux questions posées.

La première question comporte deux éléments distincts : l’existence d’une norme cosmopolite unique, et les termes choisis pour l’exprimer. Pourquoi faudrait-il que, pour la première fois dans l’histoire de notre espèce, encore très largement multilingue, il n’existe qu’un seul mot dans le monde pour désigner le fondement légitime de l’autorité politique ? Mot qui n’est pas, en pratique, incontesté, et qui est même rejeté avec véhémence dans certains endroits du monde, mais qui n’est plus jamais rejeté au profit d’une alternative séculière pouvant également se réclamer d’une légitimité cosmopolite. Voilà qui est frappant et requiert à l’évidence une explication, même si ce fait n’est pas, en soi, plus étrange que ce qui constitue par ailleurs le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui. Ce qui est très étrange en effet, pour ne pas dire bizarre, c’est que ce terme unique, éternellement traduit et transféré d’une langue à l’autre, vienne en réalité du grec ancien demokratia, qui ne désignait pas à l’origine le fondement de la légitimité politique, ni même un régime défini par ses louables intentions et la noblesse de sa mission, mais désignait tout simplement une forme spécifique de gouvernement. Et pendant les quelque deux mille ans de son existence linguistique, ceux qui ont utilisé ce terme ont majoritairement jugé que cette forme de gouvernement correspondait à une théorie totalement erronée et, dans la pratique, incontestablement désastreuse.

La première question, dès lors, porte en partie sur l’histoire du langage (le vocabulaire politique moderne et ses antécédents historiques). Mais elle porte également sur l’histoire de la pensée et du débat politiques, ainsi que sur l’histoire du combat politique et des systèmes politiques. Pourquoi ce mot en est-il venu à désigner le système politique le plus hautement recommandable au monde ? Que porte-t-il en lui qui lui vaille une victoire aussi éclatante ? Comment les idées que ce mot a fini par véhiculer à nos yeux après tant de siècles rendent compte de la variété des idées qui ont habité ce mot pendant si longtemps et avec tant de facilité ? Comment ce terme s’est-il débarrassé de sa réputation en passant du registre de la description objective et dépassionnée à la recommandation confiante et engagée, et en adoptant des dehors oecuméniques que ses inventeurs athéniens n’avaient jamais eu en tête et ne pouvaient d’ailleurs imaginer un seul instant ?

Au coeur de cette histoire se trouve l’histoire intensément politique d’un mot qui ne l’est pas moins. Mais ce mot lui-même ne peut répondre aux questions que nous nous posons. Une fois créé (pour ce que nous en savons, ce mot a été créé précisément pour nommer le régime que Clisthène inaugura à Athènes, pour des raisons à présent insondables, à la toute fin du VIe siècle), ce mot a pu être déplacé latéralement dans l’espace et voyager dans le temps, en avant comme en arrière. Il a pu être employé pour désigner des communautés qui n’avaient jamais entendu parler de Clisthène, ni même d’Athènes, et des pratiques, plus anciennes ou plus récentes, qui n’ont jamais été le moins du monde affectées par ce que les Athéniens avaient pu faire ou par ce que nous savons qu’ils avaient pu dire. Il n’en demeure pas moins que pendant deux mille ans, ce nom a désigné un système de gouvernement. Ce n’est pas avant la fin du xviiie siècle, presque au moment de la Révolution française, et largement à cause de cette dernière, que le mot démocratie s’est décliné en un nom d’agent (un démocrate), en un adjectif exprimant l’allégeance au système (démocratique) et en un verbe (démocratiser) décrivant le fait de modifier la vie politique, la société et même l’économie dans leur entier afin de les faire coïncider avec lesnormes qui correspondent à l’idée d’un peuple qui se gouverne lui-même. La Grèce ancienne comptait des partisans de la démocratie en tant que régime politique. Mais, pour ce que nous en savons, la Grèce ancienne ne comptait aucun démocrate : des hommes (et des femmes) ne se contentant pas de préférer la démocratie dans un contexte précis, à l’intérieur d’un conflit donné, mais convaincus du caractère illégitime, partout et toujours, de toute autre forme de gouvernement, et qui savaient parfaitement en quoi la démocratie était supérieure. Aucun penseur grec ni aucun acteur politique n’a jamais défendu ni décrit ses aspirations politiques comme la volonté de hisser certains points précis de l’organisation politique, économique, ou sociale au niveau des normes exigeantes de la démocratie.

Athènes a donné un nom à la démocratie, et analysé très précisément les conditions politiques nécessaires à son avènement. Mais il faudra la Révolution française, deux mille ans plus tard, pour faire du mot démocrate un titre envié et la marque du mérite politique, et pour que l’on puisse enfin imaginer transformer la vie humaine en collectivité, partout et toujours, pour qu’elle corresponde aux normes démocratiques. Ce n’est qu’après 1789 que les hommes ont commencé à parler de démocratiser les sociétés dans lesquelles ils évoluaient.

Pour nous, la démocratie est à la fois une forme de gouvernement et une valeur politique. Nous nous querellons vivement, bien que confusément, pour savoir si cette valeur correspond ou non à notre propre pratique gouvernementale ; mais nous nous querellons aussi pour savoir dans quelle mesure cette même valeur est cohérente dans la pratique, ou désirable dans ses effets en d’autres circonstances, sur une échelle qui varie de la famille ou de l’unité domestique à la population entière d’un monde encore tragiquement désuni. En faisant cela, nous reprenons les querelles qui, chez les Grecs, opposaient les tenants locaux de la démocratie comme forme de gouvernement, et les penseurs critiques qui ont précisément inventé la philosophie politique et d’autres formes de réflexion critique sur la politique, dans le but de remettre en question les mérites de la démocratie.

Avec la Révolution française, la démocratie comme mot et comme idée a revêtu une importance politique qu’elle n’a jamais vraiment perdue depuis. Ses mérites, à la fois moraux et concrets, ont toujours été, et sont encore aujourd’hui, vivement disputés. Mais en dépit de ses faiblesses évidentes et de ses limites, inlassablement pointées du doigt, il est devenu de plus en plus clair que la démocratie comme cri de ralliement politique restait puissamment irrésistible, et qu’il était illusoire de penser pouvoir un jour l’arrêter dans sa progression. La puissance politique de la démocratie en tant que mot ne garantit pas sa puissance en tant qu’idée. Mais cette force politique n’est en rien miraculeuse ; elle ne découle pas simplement d’un brouhaha inintelligible et dénué de sens. La démocratie ne doit sa position dominante, et même le degré de déférence forcée dont elle jouit actuellement, qu’à la bataille féroce à laquelle elle se livre contre de nombreux autres mots, à défaut de se battre contre d’autres idées. De nos jours, elle est à l’évidence la source et la concrétisation du pouvoir politique, et la victoire indéniable de la démocratie, même si elle est décevante et creuse si on la juge à l’aune des nobles aspirations qui sont les siennes, est en elle-même une démonstration de force et de pouvoir politique.

Dans ce livre, je raconte comment la démocratie est passée, au fil des métamorphoses, du statut d’excentricité locale à celui d’ignominie durable, et ce que sa longue et lente victoire, pour le moins inattendue, signifie vraiment pour le monde politique dans lequel nous devons vivre à présent. En suivant cette vaste courbe à travers le temps et l’espace, j’ai tenté d’un bout à l’autre de rendre justice à deux éléments que la plupart de ceux qui étudient la démocratie ont du mal à concilier : la puissance étonnamment tenace qui se cache derrière ce mot en apparence anodin et derrière les idées auxquelles il a fini par être associé, et l’idée, spécieuse, que l’on peut appliquerla démocratie telle quelle aux structures gouvernementales et sociales de n’importe quelle population humaine en ce début de XXIe siècle. Il est aisé de comprendre la démocratie en supprimant l’un de ces deux éléments. Mais dans ce cas, la réalité que l’on perçoit sera toujours différente de ce qui se passe vraiment : une réalité cyniquement tronquée, ou recouverte du vernis stupide de l’ingénuité. (Il n’est pas difficile d’être un idiot en politique. Nous sommes tous très fortement tentés, à un moment ou à un autre, et même assez souvent, par l’idiotie politique).

Au Ve et au IVe siècle avant notre ère, les citoyens d’Athènes se gouvernaient eux-mêmes, à un point qui nous semblerait aujourd’hui stupéfiant. Ce qu’ils entendaient par démocratie (terme qu’ils ont inventé), c’était l’extraordinaire ensemble d’institutions qui leur permettait de se gouverner eux-mêmes. Aucune population moderne ne peut se gouverner elle-même au sens où les citoyens d’Athènes le faisaient ; et nous perdons tout sens des réalités politiques lorsque nous essayons aujourd’hui de voir en Amérique ou en Grande-Bretagne — lorsque ces deux pays se préparent à la guerre ou augmentent leur budget — des peuples qui s’autogouvernent, même d’une façon modérément opaque. Lorsqu’un État moderne, quel qu’il soit, affirme être une démocratie, il ne peut s’agir que d’une description erronée. Cette description n’est pas pour autant sans conséquences, et ne relève pas simplement d’un aveuglement délibéré. Les citoyens d’aujourd’hui ont toutes les raisons d’insister pour que leur État se décrive en ces termes, choisisse ses alliés et utilise son pouvoir et ses ressources en conjonction avec d’autres États qui ont choisi de faire de même. Comme nous le verrons, cette attitude comporte un certain nombre d’avantages concrets sur le long terme, même si la plupart de ces avantages pourraient être obtenus en ayant recours à un vocabulaire plus clinique.

L’appellation de démocratie ne se contente pas d’affirmer clairement qu’un État doit accorder à ses citoyens des avantages concrets. Mais ce mot exprime aussi symboliquement quelque chose de très différent : le fait que tout gouvernement, pour aussi nécessaire et efficace qu’il soit, est également présomptueux et agressif. Comme tout État moderne, les démocraties d’aujourd’hui exigent l’obéissance et mettent l’accent sur un vaste éventail de mesures visant à aliéner le jugement de leurs citoyens. (Le fait d’exiger cette obéissance et d’appliquer de force cette aliénation du jugement est précisément ce qui fait qu’un État est un État). Lorsqu’ils formulent cette exigence au nom de leurs citoyens mêmes, ils ne font cependant qu’aggraver les choses en se rendant coupable d’une absurdité avérée. Ce faisant, ils reconnaissent également leur arrogance perpétuelle et n’offrent qu’une piètre consolation à cette provocation. Ils referment ainsi le cercle de la sujétion civique et mettent en place un ensemble de catégories à l’intérieur desquelles les citoyens peuvent raisonnablement se croire égaux suivant des termes et en vertu d’un ensemble de présomptions qu’ils auront librement et raisonnablement choisis. Partout où la démocratie a réussi à perdurer dans le temps et dans l’espace, deux thèmes reviennent : la volonté d’améliorer les conditions de vie et d’échapper à une coercition arbitraire et souvent brutale, mais aussi la volonté d’être traité avec respect et considération. Ce que nous entendons donc par démocratie n’est pas le fait de se gouverner soi-même. Lorsque nous déclarons vivre en démocratie, nous pensons en réalité à quelque chose de très différent. Nous pensons que c’est de nous que l’État, et le gouvernement qui fait tant de choses pour organiser notre vie, tirent leur légitimité, et nous pensons que nous pouvons de ce fait raisonnablement contraindre l’État et le gouvernement à continuer dans cette voie. Aujourd’hui, ils tirent cette légitimité de la tenue régulière d’élections au cours desquelles tout citoyen adulte peut voter librement et sans crainte, chaque bulletin de vote pesant d’un poids égal, les organisations politiques pouvant tout à fait légalement se disputer l’attention des électeurs. La démocratie représentative moderne a modifié l’idée de démocratie au point de la rendre méconnaissable. Elles est ainsi passée du camp des grands perdants de l’histoire au camp de ses champions les plus endurants.

Ma seconde question portera donc très précisément sur ce qui, incarné par cette nouvelle forme d’État ou centré autour d’elle, a donné à ce mot très ancien et très décrié l’énergie de se hisser à la première place.

Ce livre raconte en réalité trois histoires remarquables. Il raconte avant tout l’histoire d’un mot. Mais il raconte aussi l’histoire d’une idée, tour à tour exaltante et grotesque, et celle des diverses pratiques qui lui sont associées. L’un de ces ensembles de pratiques — les formes gouvernementales de la démocratie capitaliste représentative moderne — domine désormais le monde par sa richesse et son assurance, mais aussi grâce au formidable pouvoir de destruction dont il dispose. Les deux premières histoires que raconte ce livre sont longues et compliquées ; elles sont aussi étroitement liées. Les deux premières parties de ce livre ont donc pour but d’en évoquer les grandes lignes. La troisième partie est beaucoup plus brève, mais elle est également plus dense et plus complexe : elle porte sur le noyau dur de l’histoire politique du globe au cours du dernier demi- siècle. Rien ne prouve que tout cela puisse être raconté comme une histoire, ni que cette histoire puisse être convaincante à long terme. C’est pourquoi je n’ai pas essayé, dans cette troisième partie, de raconter ce qui s’est passé, mais plutôt d’expliquer pourquoi cela s’est produit.

Cette histoire est, de toute évidence, notre histoire : l’histoire, à tout le moins, du contexte dans lequel évolue une majorité sans cesse croissante d’individus. La question à laquelle j’essaie ici de répondre, la seconde question posée dans ce livre, est de savoir pourquoi cette forme particulière d’État — la démocratie capitaliste représentative moderne — a pour l’instant remporté à la fois la richesse et le pouvoir. C’est une question difficile, et je ne peux nullement affirmer y avoir apporté une réponse définitive. J’espère montrer pourquoi la réponse à cette question ne peut en aucun cas être l’une des deux conclusions auxquelles on nous pousse à parvenir (parce que cette forme de gouvernement est à l’évidence juste et parce qu’elle fonctionne bien dans la pratique), et montrer également où doit se trouver la réponse. Si ces propositions sont exactes, elles impliquent alors au moins une conclusion simple : notre besoin de comprendre la réalité politique du monde dans lequel nous vivons est aussi pressant que le besoin qui poussa les Athéniens à inventer et approfondir ce très ancien système d’autogouvernement. Il s’agissait pour eux du prix à payer pour la sauvegarde de leur liberté, ainsi que l’expression de cette liberté même. Nous ne pouvons plus protéger notre liberté de la même façon. Mais si nous nous en donnons la peine, nous pouvons voir que cette protection est encore nécessaire et déterminer ainsi la meilleure façon de procéder et le prix que nous sommes prêts à payer pour cela. Nous pouvons nous aussi recourir à cet ancien mot, non par volonté de mystification ou d’appropriation, mais pour identifier les défis que nous lance l’histoire et les relever ensemble.

 

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