"Comme l’Inde, le Japon ou la Chine, l’Europe au XVIIIe siècle est dominée par un capitalisme marchand, à la fois concurrentiel et mû par la recherche du profit. Pourquoi alors, se demande l’historien allemand, professeur à l’université libre de Berlin, l’Europe est-elle ensuite le seul continent à connaître une révolution industrielle ?" Libération

 

Jürgen Kocka, Histoire du capitalisme

Traduit de l'allemand par Isabelle Kalinowski

Essai, 196 pages. Prix: 23 € / 29.90 CHF

(paru en septembre 2017)

ISBN 978-2-940427-31-4

 

Peu de mots sont si souvent utilisés et si rarement compris que le mot « capitalisme ». Dans ce livre, l’historien Jürgen Kocka explique les formes diverses que le capitalisme a pris au fil des siècles et comment ses exploits et ses échecs ont façonné le monde moderne.


Les mutations du capitalisme ont été nombreuses, de ses débuts médiévaux explorés par les marchands chinois et arabes, à son extension à la finance dans l’Europe de la Renaissance ; de sa variante coloniale au début des Temps modernes, à son remplacement de l’agriculture de subsistance et de la manufacture artisanale par des formes de production industrielle dans l’Europe du XIXe siècle ; de la prédominance des entreprises familiales au capitalisme managérial. La mondislisation, avec la croissance énorme des marchés financiers, caractérise seulement l’étape la plus récente de la longue histoire du capitalisme.

À travers tous ces changements, la reconnaissance des droits de propriété individuels, la prédominance des décisions économiques décentralisées, la priorité des marchés dans la coordination des activités économiques, et la possibilité d’accéder à du capital emprunté ont été indispensables. Mais aussi controversées.

Le capitalisme a créé à la fois des richesses et des problèmes sociaux auparavant inimaginables. Il a radicalement transformé le travail et la relation entre le marché et l’État. Aucune innovation du capitalisme n’a échappé à la critique et à la résistance, que ce soit par l’Église, par les penseurs politiques ou par les mouvements populaires. Cette opposition n’a pas conduit à la disparition du capitalisme, mais elle a contribué à sa domestication. Alors qu’aucune alternative sérieuse au capitalisme n’est en vue, cette fonction de la critique reste importante car, comme l’explique Kocka, beaucoup de variantes du capitalisme sont pensables.

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Voici une vue d'ensemble lucide et érudite – exemplaire de ce qu'une histoire succincte d'un concept important devrait être.
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