PRIX NOBEL D'ÉCONOMIE 2024

 

Daron Acemoglu & James A. Robinson, Prospérité, puissance et pauvretéPourquoi certains pays réussissent mieux que d'autres

Préface de Philippe Aghion

Traduit de l'anglais par Patrick Hersant. Essai, 640 pages. 46 illustrations. Prix: 29 € / 36.90 CHF (paru le 15 octobre 2015) ISBN 978-2-940427-24-6

Pourquoi certains pays sont-ils riches et d'autres pauvres ? Est-ce dû à la culture, au climat, à la géographie ? Ou est-ce le résultat de l'ignorance des dirigeants politiques ? Daron Acemoglu et James A. Robinson montrent à l’aide de nombreux exemples que ces réponses ne tiennent pas la route. L’histoire et l’analyse économique suggèrent une explication différente : c’est la présence ou l’absence de certaines institutions politiques et économiques qui assure ou empêche le progrès vers la prospérité.

Les pays prospères disposent d’institutions inclusives, permettant à la population de limiter l’exercice du pouvoir politique et à chacun d’exercer des activités économiques conformément à son choix et ses talents – tout particulièrement si celles-ci sont innovatrices et entraînent la destruction créatrice des industries obsolètes. Par contre, les institutions extractives, qui caractérisent les pays pauvres, réservent un pouvoir politique quasi illimité à une élite qui façonne les institutions économiques afin d’en extraire un maximum de richesses au dépens du reste de la population.

Le passage des institutions extractives aux institutions inclusives est parsemé d’obstacles qu’Acemoglu et Robinson analysent en détail, s’appuyant sur un éventail d’exemples impressionnant, tirés de l’histoire de l’Empire romain, des cités-états mayas, de la Venise médiévale, de l’Union soviétique, de l’Amérique latine, de l’Afrique et des pays occidentaux. Ils élaborent ainsi une nouvelle théorie de l’économie politique d’une pertinence indéniable pour les grandes questions politiques et économiques d’aujourd’hui.

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À partir d'une grande variété d’exemples historiques, Acemoglu et Robinson montrent comment le développement des institutions, parfois dû à des circonstances très accidentelles, produit des conséquences énormes. L’ouverture d’une société, sa volonté de permettre la destruction créatrice, et l’État de droit semblent être des facteurs décisifs pour le développement économique.

Kenneth Arrow, professeur émérite, université de Stanford, lauréat du prix Nobel d’économie, 1972

 

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