"L’histoire intellectuelle que propose Helena Rosenblatt, professeure d’histoire à l’université de New York, vise à changer notre vision de la doctrine libérale. C’est à ce titre un essai original qui remet en cause les certitudes qui se sont édifiées dans les pays anglo-saxons à partir des années 1950, puis en France, dans les années 1980, avec des auteurs comme P. Rosanvallon ou P. Manent, à propos des contours de la doctrine libérale. Tous ces penseurs auraient, selon H. Rosenblatt, largement contribué à appauvrir la richesse du mouvement libéral en cantonnant ce dernier à une idéologie des droits et au « sacre de l’individu »." Droit & Société

 

Helena Rosenblatt, L'histoire oubliée du libéralisme – De la Rome antique au XXIe siècle

Traduit de l'anglais par Sylvie Kleiman-Lafon

Essai, 365 pages. Prix: 25 € / 31.90 CHF

(paru le 25 février 2021)

ISBN 978-2-940427-44-4

 

Que voulons-nous dire quand nous qualifions un mouvement politique ou une doctrine de « libéral » ? Nombreux sont ceux qui penseront d’abord à un individualisme extrême niant toute forme de responsabilité collective. En bref, le libéralisme serait l’évangile du chacun pour soi.

Selon Helena Rosenblatt, une telle caractérisation résulte d’une myopie intellectuelle. Si l’on cherche à comprendre les aspirations des libéraux au fil de l’histoire, on découvre que leur engagement visait avant tout un idéal civique. Celui-ci incluait tout autant la défense des devoirs de chacun vis-à-vis de la communauté que la promotion de la liberté. Mais la mise en œuvre de leur agenda réformiste exigeait des compromis. Ainsi, les questions sur l’étendue de la démocratie, sur la place de l’éducation publique et de la religion, ou sur les mesures pour combattre la pauvreté, provoquaient régulièrement des controverses entre libéraux. L’idée d’une doctrine unifiée et cohérente, partagée unanimement, est un leurre.

Alors que le libéralisme moderne est souvent considéré comme une tradition anglo-américaine, Rosenblatt montre qu’il a été développé principalement en France, à partir de la Révolution et durant le XIXe siècle. C’est là, et ensuite en Allemagne, que les questions centrales ont été débattues en vue d’une réforme des institutions politiques, économiques et sociales. Cet ouvrage nous introduit à ce qui a été appelé « libéral » au fil des siècles, et montre que la tradition du libéralisme est plus riche et plus variée que ne le supposent certaines caricatures contemporaines.

"L’histoire oubliée du libéralisme" est une œuvre magistrale de l’histoire intellectuelle. Alexandre Lefebvre, Times Higher Education

Vif et pénétrant… Rosenblatt montre que le libéralisme a survécu grâce à son attachement à un idéal moral, une vision d’une communauté politique fondée non seulement sur des intérêts mais aussi sur des valeurs : respect, tolérance et justice. G. John Ikenberry, Foreign Affairs

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